GABON - Actualité (1990-1996)

GABON - Actualité (1990-1996)
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République gabonaise

Après une intense vague de protestations étudiantes en janvier 1990, le président Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967, annonce en février la dissolution du parti unique, le Parti démocratique gabonais, et la création du Rassemblement social-démocrate gabonais. Une Conférence nationale se réunit en mars. En mai, le multipartisme est autorisé. Entachées de nombreuses irrégularités et annulations, les élections législatives s’étalent de septembre 1990 à mars 1991: elles finissent par donner 63 sièges sur 120 au parti d’O. Bongo. L’instabilité que connaît alors le pays amène quelques multinationales à se retirer, mais le calme relatif qui prévaut depuis lors a conduit les donateurs à promettre de nouvelles aides, bien que le Gabon n’ait pas tenu ses engagements envers le F.M.I. En décembre 1993, O. Bongo obtient un cinquième mandat; l’opposition, menée par le père Paul Mba Abessole, conteste fortement les conditions du scrutin et le néo-colonialisme des observateurs étrangers, en particulier français.

Le 11 janvier 1994, les dirigeants des 14 États africains appartenant à la zone franc (dont le Gabon) annoncent la dévaluation de 50 p. 100 du franc CFA. Après les émeutes de février, O. Bongo se montre plus désireux de collaborer avec l’opposition. La réforme constitutionnelle de mars crée un Sénat, permettant une meilleure représentation des provinces. Le 7 octobre, le président Bongo et le Haut-Conseil de la résistance qui regroupe l’opposition signent les accords négociés à Paris qui prévoient la formation d’un gouvernement d’union nationale, la révision du Code électoral, l’organisation d’élections législatives avant 18 mois et la transformation de la Garde présidentielle en Garde républicaine. Le 12, le président Bongo nomme Paulin Obame-Nguéma au poste de Premier ministre en remplacement de Casimir Oyé-Mba. Le Rassemblement national des bûcherons dirigé par P. Mba Abessole refuse de participer au gouvernement qui ne comprend finalement que 3 membres de l’opposition. Le 23 juillet 1995, les électeurs approuvent par référendum, à 96,48 p. 100, l’intégration dans la Constitution du contenu des accords politiques de 1994 qui visent à instaurer «un véritable État de droit».

Le 7 juin 1996, le Gabon quitte l’O.P.E.P.

En octobre et novembre, l’opposition remporte les élections municipales dans la capitale, Libreville, ainsi qu’à Port-Gentil, deuxième ville du pays, qui sont respectivement conquises par le Rassemblement national des bûcherons et par le Parti du progrès. Le Parti démocratique gabonais du président Bongo l’emporte toutefois dans la plupart des autres villes.

Le 29 décembre, avec 81 sièges sur 120, le Parti démocratique gabonais remporte la majorité absolue au Parlement, à l’issue du second tour des élections législatives. L’opposition obtient 25 élus, dont 8 pour le Rassemblement national des bûcherons et autant pour le Parti du progrès.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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